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Des familles déchirées

Il n’y a pas une famille dans Gaza qui ne soit pas endeuillée de toute façon par la perte d’êtres, d’être proches… Beaucoup d’enfants, beaucoup d’enfants. On intervenait notamment aux côtés du docteur Nour, sur place qui a été pendant un temps notre notre intervenante principale sur la bande de Gaza au niveau médical.
Et un soir suite à un bombardement – parce qu’il faut savoir aussi une chose, donc c’était pendant la période de Ramadan, nous sommes intervenus sur place – et pendant cette période, il y avait un choix délibéré de bombarder beaucoup plus aux deux moments : à la fois du repas de la rupture du jeûne du soir et du matin, dont vous pouvez imaginer que c’est le seul moment dans la journée où les familles sont réunies. Et il y avait un choix délibéré de bombarder des immeubles civils à ces moments là. Donc vous pouvez imaginer les pertes engendrées.

L'altruisme des médecins

Et un soir, lors d’un de ces bombardements dont le docteur Nour, donc c’est un docteur extraordinaire, j’ai envie de vous dire. Elle n’a pas arrêté d’être déplacée comme bon nombre d’entre eux, et tout comme les professionnels de santé, puisque beaucoup étaient à l’hôpital Shifa, par exemple dans le Nord, ou d’autres hôpitaux, et puis ensuite ont été déployés dans d’autres hôpitaux, par leur propre décision, j’ai envie de dire, puisqu’ils étaient en déplacement forcé. Et ils faisaient le choix, ils n’étaient plus salariés, mais ils faisaient le choix d’offrir leur temps bénévolement aux structures de santé encore existantes. Et donc, Docteur Nour, comme d’habitude, dès qu’il y avait un bombardement donc nos équipes sont déjà sur place ou quand c’était le soir, qu’on était en temps de repos, ce qui arrive très souvent, eh bien on repartait en urgence au sein de l’hôpital pour intervenir et attendre, attendre l’arrivée des blessés.

Perdre sa meilleure amie

Et un soir, alors qu’elle était en intervention, elle a vu arriver sa meilleure amie… pour laquelle elle n’a rien pu faire parce qu’elle était déjà décédée. Et ça, ce sont des scènes qu’on a vécues quotidiennement j’ai envie de vous dire. Puisque déjà la bande de Gaza est un petit territoire. De deux, comme les populations se concentrent à chaque fois suivant les demandes d’Israël dans telle ou telle ou telle zone de la bande de Gaza, forcément, il est très courant que des personnels de santé doivent porter assistance à des propres membres de leur famille ou malheureusement, voient énormément de membres de leur famille arriver à décéder.

Ça, ça a été constamment, notre quotidien sur place.

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