Aujourd’hui. 20 février 2025, en direct depuis le regretté camp de Yarmouk. Donc raison de Damas au Cham. Que vous dire à part la consternation face à l’ampleur des dégâts ? Même si tout le monde connaît l’histoire de ce camp, même si on a tous suivi la période où Bachar El Assad faisait bombarder intensément ce camp, à l’aide de… Pour ce qui ne s’en souviennent pas, c’est les fameux hélicoptères qui bombardaient à l’aide de barils d’essence et autres. Pourquoi les barils d’essence puisque c’est ce qui coûte beaucoup moins cher que des missiles ou autres.
Vous pouvez voir ici, malheureusement l’étendue des dégâts. C’est… Comment vous dire ? Pensez aux milliers de vies qui ont été perdues ici. Pensez aux milliers de corps qui sont encore à l’heure actuelle sous les décombres… C’est une catastrophe indescriptible.
Mais pour avoir vu l’étendue des dégâts, ou Yémen ou à Gaza.
C’est encore un autre, malheureusement, un tout autre niveau. Ici, dans ce camp de Yarmouk. Que vous dire ? En tout cas, la Syrie, tout doucement, se réveille, tout doucement et essaie de se reconstruire. Depuis 2013, on intervient ici au quotidien donc depuis treize ans. Mais on va continuer et on espère qu’une petite partie, tous ensemble de la reconstruction de ce peuple et de ce pays. Beaucoup, beaucoup, beaucoup reste à faire, énormément reste à faire.
C’est un des pays qui nécessite le plus d’aide humanitaire puisque 80 % de la population ici au Shâm survit grâce à cette aide humanitaire qui n’est pas près de s’arrêter. Et comme vous le savez, les grosses agences humanitaires du monde, notamment US Aid ont stoppé… Ont été stoppés par cette nouvelle politique mise en place. Donc vous, comme vous pouvez l’imaginer, de nombreuses grosses ONG mondiales se sont retrouvées dépourvues de fonds afin d’intervenir, notamment ici au Shâm et dans d’autres pays bien également, et à nous plus petites structures puisque nous agissons uniquement grâce à vos dons, les dons particuliers de quelques mécènes et de sociétés qui financent nos actions. A nous de relever le défi de cette construction aux côtés du du peuple syrien.
On est d’autant plus submergé par l’émotion puisque ça faisait treize ans qu’on n’avait pas pu remettre les pieds en Syrie et qu’on vient de rentrer là, ça fait 2 h. Donc on est entré, voilà 2 heures. Et pour venir directement ici au camp de Yarmouk. Que vous dire ? Camp de Yarmouk donc c’était la population palestinienne là bas. Et après la Nakba de 1948, dont la population des réfugiés palestiniens sont venus s’installer ici.
Puis ils ont commencé la construction de ce camp. Donc en bâti quoi en dur, à partir de 1958. Et bah sur cette vidéo, vous pouvez voir qu’il en existe plus rien malheureusement. Voilà donc on fait face à cette catastrophe humanitaire. On aimerait dire sans précédent, mais malheureusement on l’a rencontrée effectivement dans d’autres pays, même si l’ampleur ici est vraiment énorme.
Mais voilà… donc nous ensemble comme toujours, comme dans nos autres pays d’intervention, que ce soit à Gaza, que ce soit au Yémen, que ce soit au Soudan. Relevons le défi, encore une fois, on relève les manches tous et toutes ensemble et à nous de montrer à l’humanité que l’être humain sait se relever de quelque affliction que ce soit et que le cœur de l’être humain est ce qu’il y a de plus inviolable, et que malgré les politiques de destruction massive de biens, d’un bien trop grand nombre de personnes… que l’être humain sait et se doit de rester solidaire.
Merci à toutes et à toutes !
Depuis 2013, notre engagement est de vous transmettre la vérité, sans filtre, sur les réalités de notre mission.
Notre objectif ? Vous plonger au cœur de notre action pour mieux comprendre les défis du terrain.
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